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Seine-Saint-Denis : le marabout violeur en série condamné à 15 ans de prison

Durant les neuf jours d'audience, ouverte le 24 avril dernier, les bancs des parties civiles sont restés presque toujours déserts. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Le marabout violeur en série a été condamné, ce lundi 6 mai, à 15 ans de réclusion par la cour criminelle de Seine-Saint-Denis. Âgé d’une trentaine d’années, il a été reconnu coupable de viols sur neuf femmes, commis entre 2018 et 2020.

Ce lundi 6 mai, Ali S., un marabout malien, a été condamné à 15 ans de prison, soit la peine maximale encourue, par la cour criminelle de Seine-Saint-Denis pour les viols en série, commis entre 2018 et 2020, de femmes modestes issues de la diaspora ouest-africaine en région parisienne.

Âgé d’une trentaine d’années, Ali S. a été reconnu coupable de viols sur neuf femmes. Il a aussi été condamné pour avoir escroqué ces femmes ainsi qu’une dizaine d’autres victimes pour un montant de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Tout a commencé en octobre 2020 lorsqu'une femme s’est rendue au commissariat du 20e arrondissement de Paris, pour viol et extorsion contre le suspect de 34 ans. Ce dernier l’avait abordé dans la rue quelques jours auparavant et s’était présenté comme un marabout. Il lui avait alors assuré que le «diable» était à ses trousses.

Malgré plusieurs refus de recourir à ses services, la victime a fini par céder face à une pression constante, s’exerçant par des menaces téléphoniques évoquant une future malédiction sur ses enfants. À deux reprises, elle lui avait même donné de l’argent, lui intimant de la laisser tranquille. 

Elle s’est ainsi retrouvée contrainte d’accepter le rendez-vous du jeune marabout, dans la chambre d’un hôtel bon marché à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Après avoir refusé d'être «maraboutée», la victime aurait été violée, puis laissée dans la chambre d’hôtel.

Les jours suivant le viol, elle a reçu sur son téléphone une masse d’appels insistants, d’images de scènes vaudoues, et de demandes d’argent. Elle a alors sollicité la police, qui est parvenue à retrouver le violeur.

Durant les neuf jours d'audience, ouverte le 24 avril dernier, les bancs des parties civiles sont restés presque toujours déserts. Les victimes, âgées entre 40 et 60 ans, sont venues témoigner seules, en catimini, pour repartir tout aussi fugacement.

Ce dossier avait pour particularité que les parties civiles s'y sont retrouvées presque malgré elles. Leur présence n'était due qu'à la ténacité d'un policier qui les a retrouvées à partir de factures téléphoniques de l'accusé et est parvenu à recueillir leurs confidences - pour celles qui se sont confiées.

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